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    • 10 MAR 15
    Les services préhospitaliers au Québec sont en mutation !

    Le 4 février dernier, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, annonçait la composition du comité de mise en œuvre du Rapport sur la modernisation de l’organisation et de la gestion des services préhospitaliers du Québec. Rappelons que la FSSS-CSN a participé aux travaux menant à ce rapport, notamment en déposant un mémoire sur la question.

    Un rapport à étudier de près

    Tel qu’indiqué dans le communique ministériel: « Outre la définition du modèle de gouvernance à implanter et l’évaluation des préoccupations énoncées dans le rapport du CNSPU, le comité aura aussi pour mandat de déterminer les changements réglementaires et législatifs requis pour instituer les changements envisagés. Le comité assurera de plus l’encadrement et le suivi des travaux des comités de soutien qui seront mandatés pour l’analyse de facettes particulières du modèle projeté. Enfin, à la suite de l’ensemble de ces travaux, le comité déterminera les bases de la transition vers le nouveau modèle de gouvernance des services préhospitaliers d’urgence ».

    Le comité de transition et d’implantation a débuté ses travaux le 12 février dernier et je représente la FSSS-CSN dans ses travaux. Le rapport final est prévu pour juin 2016. Les recommandations qui découlent du rapport de juin 2014 apportent des modifications importantes à la gouvernance des services préhospitaliers au Québec. Les propositions ont pour objectif de garantir un meilleur contrôle de la qualité et de la  performance de notre système. On peut espérer que cela mette un terme au temps où des contrats étaient accordés sans qu’aucune reddition de compte ne soit demandée de la part des prestataires.

    Nous espérons aussi que le modèle qui est soumis apportera une gestion, notamment par une meilleure centralisation, qui permettra de maximiser l’ensemble des ressources sur le terrain et d’améliorer notre prestation de services en lien avec la modification nécessaire des horaires de travail et l’ajout de ressources. Ce sont les travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier qui donnent réellement les services sur le terrain et nous pensons que les travaux actuels pourront permettre d’améliorer nos conditions d’exercice. On peut ainsi se demander si nous aurons un rôle différent dans le système de la santé à la suite de l’application des recommandations de ce rapport.

    Également, le rapport du CNSPU nous incite à avoir une réflexion sur la santé mentale du personnel dans le secteur préhospitalier en lien particulièrement avec le stress post-traumatique. Nous avons d’ailleurs adopté une proposition qui va dans ce sens lors du dernier conseil sectoriel. Nous pouvons justement miser sur le comité paritaire qui travaille sur cette problématique depuis 2010 et qui pourra certainement alimenter les réflexions le temps venu.

    L’austérité touche aussi le secteur préhospitalier

    En plus de ces changements à l’horizon, beaucoup de travail découlant de la dernière convention collective demeure en attente. Dans le contexte actuel d’austérité du gouvernement Couillard, tout semble paralysé. Les engagements concernant notamment les travaux d’évaluation des soins avancés, la finalisation des sous-facteurs pour les répartiteurs médicaux d’urgences et les soins de base chez les paramédics sont toujours incomplets. Les mandats du Conseil du Trésor se font toujours attendre et le ministère ne donne toujours pas de dates de rencontre.

    Comme quoi, nous devrons maintenir la pression dans les prochaines semaines pour nous assurer d’améliorer les conditions de travail des travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier et d’améliorer les services à la population.

    Dany Lacasse