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    • 01 NOV 21
    Sit-in de professionnel-les en soins pour dénoncer les conditions de la néonatalogie au CHU Sainte-Justine

    Des infirmières et infirmières auxiliaires de la néonatalogie du CHU Sainte-Justine ont pris part à un sit-in spontané dans la nuit du 31 octobre. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), ce signal d’alarme rappelle l’urgence d’agir pour mettre fin à la détresse du personnel.

    Ces professionnel-les en soins ont pris la décision de mener cette action spontanée, sans quoi elles se retrouvaient à donner des soins non sécuritaires. Ce problème afflige régulièrement l’équipe de nuit et les collègues de soir se retrouvant en TSO. La situation était telle que certains patient-es n’auraient pas eu d’infirmière attitrée sans l’intervention de l’équipe.

    Cela rappelle l’ampleur des problèmes d’attraction et de rétention de la néonatalogie comme de plusieurs secteurs dans le réseau. Si l’employeur reconnaît les problèmes vécus en néonatalogie, la FSSS-CSN invite le MSSS à se mettre en mode écoute pour implanter des solutions rapidement. Plusieurs semaines après l’entrée en vigueur des primes temporaires décrétées par le gouvernement, force est de constater que cela n’a pas permis jusqu’à maintenant d’attirer et de retenir les professionnel-les en soins.

    « Les professionnel-les en soins de la néonatalogie envoient un signal clair : il est temps que ça change si on veut donner des soins de qualité ! Cela fait longtemps qu’on propose des solutions pour améliorer les choses, notamment en exigeant d’ajouter des infirmières auxiliaires en néonatalogie », explique Félix-Olivier Bonneville, président du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (SPSIC CSN).

    « Le gouvernement doit arrêter de faire la sourde oreille et enfin écouter les propositions des professionnel-les en soins. Ce qu’elles veulent, c’est de la reconnaissance permanente afin d’améliorer l’attraction et la rétention pour espérer mettre fin au TSO, pas des primes temporaires. Le MSSS doit revaloriser le quart de nuit », poursuit Frédéric Lapierre Justin, représentant des professionnel-les en soins à la FSSS-CSN.

    Une situation dénoncée depuis longtemps

    Les problèmes vécus en néonatalogie sont une catastrophe annoncée depuis longtemps par le syndicat. L’équipe de néonatalogie du CHU Sainte-Justine doit vivre avec environ 100 temps supplémentaire planifiés sous forme de gardes obligatoires par mois, en plus des TSO ponctuels.

    « L’employeur doit faire preuve de transparence et d’honnêteté sur le portrait des quarts obligatoires au CHU Sainte-Justine. Lorsque notre ancien PDG dit qu’il n’y a pas de TSO au CHU Sainte-Justine, alors que même lorsqu’il était à la tête de l’organisation la néonatalogie croulait sous les gardes obligatoires, il n’y a pas de surprise à voir monter la grogne », indique Félix-Olivier Bonneville.

    Suite à une action de mobilisation intersyndicale au CHU Sainte-Justine, une table de travail afin de faire reconnaître le système de garde mis en place par la direction pour le TSO planifié semble être sur la bonne voie.

    « Si nous voulons réconcilier travailleuses et employeur, il est primordial que les employé-es ne sentent pas que l’on camoufle leur réalité sous de faux prétextes. Heureusement, la direction semble partager nos préoccupations », de conclure Félix-Olivier Bonneville.