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    • 10 MAI 21

    Ambulance miroir

    Dans le cadre de la réforme annoncée aujourd’hui par le ministre Dubé, la FSSS-CSN demande au ministre de s’entendre avec les syndicats sur les conditions qui devront s’appliquer aux travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier d’urgence plutôt que de proposer des mesures larges qui manquent de clarté.

    Bien que nos membres appellent de leurs vœux une réforme permettant d’autonomiser le rôle du paramédic et d’augmenter la liste des actes prodigués, on nous annonce des mesures importantes qui restent vagues.

    Actuellement, la Loi sur les services préhospitaliers d’urgence qui prévoit l’inscription au Registre national, le maintien des compétences et la révision clinique protège mieux la population qu’un ordre professionnel ne pourrait le faire. L’absence d’un ordre professionnel ne peut être un frein à l’augmentation des champs de pratiques des paramédics au Québec.

     «Toute modification à ce consensus entre le gouvernement, les entreprises et les syndicats qui a permis de faire avancer le secteur doit faire l’objet d’une entente avec les représentants des paramédics et à plus forte raison la CSN qui en représente la grande majorité. Le diable est dans le détail et on ne sait même pas comment va vraiment se faire la réforme. Les paramédics et les RMU veulent participer à la réforme, mais elle ne doit pas se faire contre nous ou sans nous. Nous serons là pour nous en assurer », prévient Jean Gagnon, paramédic et représentant du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN.

    « Nous ne sommes pas contre une réforme, mais c’est impensable que ces mesures démarrent sans que le gouvernement négocie avec nous la manière d’aménager les conditions de travail de nos membres. Les changements sont importants et doivent faire l’objet d’une entente avec nous afin de s’assurer que nous participions adéquatement à cette réforme » ajoute Lucie Longchamps, vice-présidente des secteurs privés de la FSSS-CSN.