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    • 21 AOÛT 18
    La détresse du personnel atteint des sommets inégalés selon un sondage de la FSSS-CSN

    La FSSS-CSN rend publics les résultats d’un vaste sondage sur la satisfaction au travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Ce sondage illustre l’ampleur des problèmes de surcharge de travail et d’épuisement professionnel qui ont tant fait les manchettes dans les derniers mois. À l’aube de la campagne électorale, la FSSS-CSN demande aux partis politiques d’agir pour améliorer le sort du personnel.

    Le sondage réalisé en mai dernier a permis de recueillir les réponses de près de 13 000 travailleuses et travailleurs du réseau. Une participation si massive démontre à quel point le personnel du réseau souhaite témoigner des problèmes qu’il vit. Le profil des répondantes est représentatif du portrait du personnel du réseau, ce qui permet de prétendre que les résultats de ce sondage représentent l’état d’esprit du personnel en général.

    « La détresse du personnel du réseau est connue depuis plusieurs mois. Mais les résultats du sondage que nous dévoilons illustrent à quel point la situation est dramatique. Quand 94 % des gens qui ont répondu au sondage disent qu’elles ne voient pas le bout, c’est qu’on a tout un problème ! Tout porte à croire que la santé occupera une place importante dans la campagne qui débute sous peu. Espérons que nous entendrons parler de la détresse du personnel et des solutions pour régler la situation ! », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

    Les résultats du sondage en bref

    • La surcharge de travail (65 % des répondantes), le manque de personnel (62 %), le manque de reconnaissance (57 %), les problèmes de gestion (52 %) et la pression au travail (42 %) sont ciblés comme les problèmes principaux.
    • Près de 80 % des répondantes rapportent que leur charge de travail s’est alourdie dans les trois dernières années.

    • La surcharge de travail occasionne de la fatigue durant ou à la fin de leur quart de travail (75 % des répondantes), des compromis sur la qualité des services (62 %), des impacts négatifs sur leur vie personnelle et familiale (53 %), des délais dans les services à la population (50 %) et de la douleur physique durant ou à la fin de leur quart de travail (50 %).

    • 63 % des répondantes se situent à un niveau de détresse modéré à élevé et la majorité des répondantes se situent dans le niveau élevé.
    • Plus du tiers des répondantes se sont absentées du travail au cours des 12 derniers mois en lien avec des manifestations de détresse psychologique.
    • 42 % des répondantes se sont retrouvées en arrêt de travail durant les 3 dernières années.

    • Depuis l’entrée en vigueur de la réforme Barrette, 44 % des répondantes ont songé à quitter leur emploi, 37 % ont demandé de changer de département ou de secteur dans leur établissement et 32 % ont demandé un congé de maladie.
    • 94 % des répondantes sont d’avis que la réforme Barrette n’améliorera pas leur situation professionnelle sur un horizon de 3 à 5 ans.

    • 94 % des répondantes considèrent que leur travail n’est pas suffisamment reconnu par le gouvernement.
    • 43 % des répondantes disent qu’elles ne recommanderaient pas à un proche de venir travailler dans le réseau, alors que 41 % le feraient seulement dans de meilleures conditions.
    • Qu’est-ce qui devrait être fait pour résorber la crise actuelle vécue par le personnel ? 72 % des répondantes ciblent une amélioration dans la gestion de leur établissement, 57 % l’embauche de personnel, 46 % parlent d’une meilleure reconnaissance de l’autonomie professionnelle et 33 % demandent aux employeurs de miser davantage sur les mesures de conciliation travail-famille-études.

    À propos de la FSSS-CSN

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.