Alors que le gouvernement a récemment annoncé des mesures pour attirer et retenir des infirmières dans le réseau, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a mené un sondage pour entendre les solutions identifiées par le personnel. Si le gouvernement préconise les primes temporaires, les travailleuses et travailleurs réclament une amélioration des conditions de travail et une reconnaissance permanente de leurs efforts pour lutter contre le manque de personnel.
Le gouvernement rate la cible
Le sondage mené du 1er au 8 octobre a permis de rejoindre 4234 répondant-es membres de la FSSS-CSN, principalement dans le réseau public de la santé et des services sociaux et dans les CPE. Quand on leur demande de quelles manières concrètes il serait possible d’améliorer leur santé physique et psychologique au travail pour mieux lutter contre le manque de personnel, les répondant-es au sondage identifient principalement la reconnaissance de leurs efforts par des mesures financières permanentes (73 % des répondant-es) et la réduction de la charge de travail (63 %). Ils sont bien peu nombreux (24 %) à cibler la reconnaissance de leurs efforts par des primes temporaires, pourtant la voie préconisée par le gouvernement.
« Ce que les travailleuses et travailleurs disent au gouvernement, c’est que s’il veut vraiment régler le manque de personnel, il doit prendre une autre direction. Elles et ils sont au front depuis plus d’un an et demi face à la pandémie et sont à bout. Il faut d’urgence travailler à réduire la charge de travail et à mieux reconnaître la contribution de l’ensemble du personnel », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
Des risques psychosociaux à prendre en compte pour mettre fin à l’hémorragie
La majorité des plus de 4200 répondant-es du sondage de la FSSS-CSN identifient la charge de travail et la reconnaissance au travail comme les deux principaux problèmes minant leur santé psychologique. Parmi les autres risques psychosociaux les plus préoccupants dans le milieu de travail qui augmentent le manque de personnel dans nos réseaux, les répondant-es ciblent le manque d’autonomie décisionnelle, les difficultés de conciliation travail-famille-études et le manque de soutien des supérieurs et collègues.