Comme beaucoup de monde, je fais pas mal de route pendant la période des fêtes. Je commence toujours par un court séjour à Toronto, question de voir la famille. Ensuite, pour fêter la fin de l’année, j’ai une tradition qui date de plus de 20 ans maintenant. Je passe quelques jours à Gatineau pour faire la course du 31 décembre. On est quelques milliers qui font soit un cinq kilomètres, soit un dix kilomètres pour bien terminer l’année. Entre les deux, je passe quelques jours chez nous. D’ailleurs, comme la plupart des Québécoises et Québécois, je peux profiter de cette période de l’année parce qu’il y a des milliers de personnes, surtout dans le secteur public, qui s’assurent qu’en cas de besoin, les services vitaux à toute société moderne soient disponibles. Pendant la période des fêtes, plusieurs dizaines de milliers de nos membres vont être au boulot pour veiller au grain.
Souligner le travail exceptionnel effectué par le personnel
À vous qui permettez à la population de profiter de cette période de l’année en toute tranquillité d’esprit, nous ne pouvons qu’être reconnaissants. Je sais que la plupart des corps de métiers travaillent dans l’ombre, aussi bien dans le réseau de la santé et des services sociaux que dans le réseau des services de garde. Surtout à ce temps de l’année, vous n’avez pas toujours l’impression d’être reconnus ou appréciés pour le travail essentiel que vous faites. De la part de la Fédération de la Santé et des Services sociaux de la CSN, je vous assure que nous reconnaissons le travail formidable que vous faites, et ce, peu importe votre catégorie d’emploi et peu importe la population auprès de qui vous travaillez.
Souligner le travail des militantes et militants syndicaux
En cette fin d’année, j’aimerais aussi souligner le travail syndical extraordinaire qui se fait sur le plan local dans des circonstances assez difficiles. Le public commence à peine à voir les ratés de la réforme Couillard/Barrette. Malgré le fait que nous avons prévu plusieurs ratés du système, nos militantes et militants ont collaboré de bonne foi pour minimiser les effets de cette réforme sur le personnel. Mais pendant la dernière année, nous ne pouvons que constater et déplorer la fatigue et le désarroi grandissants de beaucoup de nos membres. Nous constatons le travail acharné de nos syndicats locaux pour tenter de répondre adéquatement à cet état de fait, surtout face à des hautes directions qui doivent fermer les yeux face à un ministre qui a les pouvoirs de vie et de mort sur elles.
Aux syndicats locaux, qui font tout pour aller à la rencontre de notre monde pour répondre à leurs besoins, bravo. De plus, les syndicats locaux dans le secteur public mènent une négociation locale, dans un contexte où les enjeux sont importants, mais où le législateur a donné des moyens disproportionnés aux employeurs.
Soulignons le travail tout à fait extraordinaire accompli par les syndicats et surtout les syndiqué-es qui œuvrent dans des conditions assez pénibles dans les centres d’hébergement privés pour personnes âgées. Sans vous, les conditions de travail stagneraient et la qualité des services serait déplorable. Votre dévouement est extraordinaire.
Dans les services de garde, nous avons arraché du gouvernement des ententes sur le plan salarial, le régime de retraite et sur les assurances. Malheureusement, il reste du travail à faire sur le plan local, notamment auprès d’une association patronale, qui n’a pas beaucoup de considération pour le travail fait par nos membres.
Soulignons aussi l’entente des paramédics à Urgences-santé et à la coalition des employeurs du préhospitalier. C’était une négociation qui a été très difficile et beaucoup trop longue. Ça fait au moins 2 ans que cette négociation aurait dû être réglée. En plus, il y a le regroupement patronal, le plus important quant au nombre d’employeurs, qui continue à trainer les pieds. Il va falloir qu’il commence à penser à ses employé-es qui sont sans contrat depuis le début de 2015. À la CSAQ, un règlement à la hauteur des autres règlements : ça presse !
Une pensée particulière cette année pour les chauffeurs de Medicar. Ces chauffeurs sont responsables de plusieurs transports inter-établissements au Québec. Le propriétaire a fait faillite depuis peu. Donc, ces travailleuses et travailleurs se retrouvent sans boulot à quelques jours de Noël. Le plus décevant est comment l’employeur et le Ministre Barrette se lancent des blâmes sans la moindre préoccupation pour les chauffeurs qui viennent de se retrouver sans emploi. Heureusement, le syndicat va tout faire pour supporter ces personnes.
À nos membres, dans les 4 catégories du secteur public, dans les services de santé et des services sociaux privés et communautaires, à nos membres dans les services de garde : je vous souhaite une période des fêtes extraordinaire et pleinement méritée. Nous savons que c’est vous qui tenez, souvent au bout des bras, les services de qualité à la population.
Merci de votre dévouement et bonne année 2018 !
Jeff Begley