< Retour Imprimer
    • 10 DÉC 18
    Surcharge de travail et pénurie au CISSS de la Côte-Nord

    Le PDG et le nouveau DRH ne ciblent pas les réelles causes des problèmes

    Contrairement à ce que prétend le PDG du CISSS de la Côte-Nord, les difficultés à recruter et retenir le personnel n’ont rien à voir avec les dénonciations faites par les différents acteurs du réseau de la santé et des services sociaux et de la société civile. Le CISSS devrait appliquer les solutions que la CSN propose pour améliorer les conditions de travail et permettre à son personnel d’oeuvrer dans un bon climat de travail.

    Le PDG de l’établissement de santé de la Côte-Nord laisse entendre que les dénonciations publiques envers le CISSS rendent difficile le recrutement du personnel. Les données démontrent pourtant le contraire. Le problème majeur est surtout au niveau de la rétention du personnel et les chiffres sont très clairs. Au cours des dernières semaines jusqu’à aujourd’hui, il y a eu 374 embauches et 360 départs. Le CISSS prend un virage numérique et lance une vaste offensive de recrutement, et ce même en Europe. De plus, il met en place des outils web pour faciliter l’embauche de personnel.

    Un nouveau DRH est présenté par le CISSS comme l’homme de la situation pour régler les problèmes d’embauche et de rétention. Pourtant, il ne fait pour l’instant qu’effleurer les réelles causes qui mènent les salarié-es à quitter le CISSS de la Côte-Nord pour changer d’emploi. On se questionne aussi lorsque l’employeur nous dit qu’il va dédier des ressources pour aider les nouveaux candidats qui vont postuler.
    Tout devrait être planifié pour que ce soit « facile » pour les futurs travailleuses et travailleurs, alors que le personnel en place est incapable d’avoir des réponses à leurs questions au quotidien.

    « Les embauches ne parviennent tout simplement pas à couvrir les départs des établissements du réseau. Si ça ne mène pas le CISSS à se poser des questions, rien ne le fera ! Le problème, c’est la détresse du personnel ! », lancent Verna Jean, présidente du Syndicat du personnel de bureau, des technicien-nes et des professionnel-les de l’administration de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord – CSN et Robert Blais, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métiers, de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord – CSN.

    « Le PDG et le DRH affirment que 338 postes sont toujours vacants au CISSS de la Côte-Nord, alors qu’en date du 5 novembre 2018, 524 salarié-es membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métiers, de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord – CSN n’ont toujours aucun poste », affirme Steve Heppell, vice-président régional FSSS Côte-Nord. Ces chiffres nous poussent à nous questionner sur les décisions de gestion de l’employeur.

    Identifier les sources des problèmes pour appliquer les solutions qui s’imposent

    La CSN invite le CISSS à se mettre au travail pour trouver des solutions aux problèmes nombreux qui nuisent à la rétention du personnel :

    • La surcharge de travail constante
    • Le temps supplémentaire obligatoire qui prend une place importante
    • Le manque de stabilité des équipes

    « Dans les dernières années, les conditions de travail en ont pris pour leur rhume dans le réseau. À cela s’ajoutent des salaires qui sont loin d’attirer le personnel. Le CISSS et le nouveau gouvernement doivent se mettre en mode solution. La détresse du personnel est réelle et il faut y mettre un terme au plus vite pour retenir des gens dans le réseau », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord.