Dans l’ordre: Denise Boucher, vice-présidente de la CSN, Viviane Tremblay, déléguée syndicale, de même que les récipiendaires, Jessyka Beaudoin, présidente du STTHCLM-CSN et Sarah Hillel, vice-présidente de la catégorie 3. Photo: Michel Giroux.
Lors de son conseil confédéral tenu le 11 mars dernier, la CSN a remis une bourse de 1000 $ au Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Charles LeMoyne (CSN) pour avoir réalisé de façon paritaire un projet collectif novateur de formation en milieu de travail. Ce projet a permis à dix-neuf travailleuses provenant de la catégorie du personnel de bureau, techniciens et professionnels de l’administration de réussir le programme de reconnaissance des acquis et de se voir décerner une attestation d’études collégiales (AEC) en bureautique.
La CSN est associée à la Semaine québécoise des adultes en formation qui se tient la première semaine d’avril 2011. En 2003, elle a créé les bourses Fernand – Jolicoeur afin de reconnaître et de souligner les efforts investis par les syndicats et leurs membres dans diverses activités de formation.
La démarche syndicale
Cette démarche, initiée par le syndicat, a permis de mobiliser plusieurs acteurs : la direction des ressources humaines de l’Hôpital Charles-LeMoyne, la Fondation du même hôpital, qui a offert une bourse de 6,500 $ via un don de la Banque Nationale pour la reconnaissance du personnel, et le Cégep de Saint-Hyacinthe.
Deux années se sont écoulées entre la première rencontre patronale-syndicale avec les représentantes du Cégep et la remise des diplômes aux travailleuses. Deux années au cours desquelles ces femmes ont fait preuve de courage, de persévérance, tout en vivant des émotions comme la hâte et parfois l’angoisse de la réussite. Pour y arriver, elles se sont créé un réseau d’entraide pour mieux reconnaître leur valeur et s’épauler jusqu’à l’obtention de leur attestation d’études.
Cette reconnaissance de leurs acquis est maintenant officielle. Il en ressort l’augmentation de l’estime de soi et de la motivation au travail, la valorisation des compétences et la reconnaissance de l’expérience. Ce diplôme leur permettra une meilleure accessibilité aux postes et limitera l’utilisation de la main-d’œuvre indépendante dans la catégorie du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration.
La démarche syndicale a donc permis de faire la promotion et d’encourager le développement de la formation continue en milieu de travail.