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    • 18 JUIN 25
    Un Mardi d’action politique préélectoral

    Dans le cadre du Mardi d’action politique (MAP) du 17 juin, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) a reçu la visite de Vincent Marissal, député de Québec solidaire dans Rosemont, ainsi que de Joël Arseneau, député du Parti québécois des Îles-de-la-Madeleine, tous deux porte-paroles en matière de santé et de services sociaux.

    Les participant-es au MAP ont d’abord eu l’occasion de dépeindre leur réalité terrain aux deux représentants politiques dont les partis sont à élaborer leurs plateformes électorales en prévision du scrutin de 2026. Ils ont été nombreux à donner des exemples des conséquences désastreuses des récentes compressions sur les soins et les services à la population, mais aussi sur les conditions de travail, de plus en plus difficiles, pour le personnel du réseau.

    Ils ont brossé un portrait sombre, mais très réaliste du quotidien des salarié-es. Ils ont notamment témoigné de la surcharge causée par les plans de contingence de Santé Québec, de l’essoufflement des travailleuses et des travailleurs, de la déshumanisation du réseau, de la dévalorisation de leur travail de même que du manque d’équipements et de ressources pour rendre les services à la population.

    Ils ont souligné les paradoxes des CHSLD qui tombent en ruines à côté de maisons des aîné-es construites à grand-frais et qui cannibalisent les ressources déjà limitées.

    Ils ont dénoncé les décisions absurdes de rationnement et les économies de bouts de chandelles face au gaspillage éhonté de fonds publics par le recours au privé toujours aussi présent, que ce soit dans le soutien à domicile ou sous la forme de sous-traitance de tout acabit dans les établissements.

    Pour leur part, messieurs Marissal et Arseneau ont avoué ne pas tomber en bas de leurs chaises devant ces témoignages bouleversants. Tour à tour, ils ont critiqué la gestion à la petite semaine, fonction des sondages d’opinion, ainsi que le manque de transparence et de reddition de compte de ce gouvernement et de Santé Québec, « son bras armé pour faire des compressions ».

    Ils n’ont pas été tendres envers cette « maison des horreurs », cette nouvelle « agence » du gouvernement de la Coalition avenir Québec, inspirée du modèle de la SAAQ, qui centralise la gestion du réseau entre les mains d’une poignée de fonctionnaires complètement déconnectés.

    Cette « bébelle » inefficace, qui sert de paravent au gouvernement, éprouve déjà des difficultés de fonctionnement alors que ses bureaucrates ont de la difficulté à comprendre « qui fait quoi ».

    Bref, participant-es et politiciens étaient unanimes : malgré les promesses du ministre Dubé et de la CAQ, cette nouvelle réforme a rendu le système moins efficace et moins humain. L’heure n’est plus à la discussion, mais à la mobilisation pour mettre un terme à cette démolition de notre réseau public de santé et de services sociaux.

    D’ailleurs, les membres du comité de coordination d’action politique (CCAP) ont présenté aux participant-es un nouvel outil à distribuer cet été à l’occasion de leurs rassemblements afin de mettre la table pour une grande mobilisation cet automne.