Les dernières semaines démontrent une fois de plus que les forces vives de la société québécoise savent se lever quand vient le temps d’exiger un meilleur partage de la richesse. Les luttes des différents groupes sociaux convergent de plus en plus pour dénoncer les mesures d’austérité imposées par le gouvernement Couillard et pour appuyer la lutte contre la hausse des inégalités sociales.
Le Québec qui se lève
De tout temps, les avancées sociales sont acquises grâce à la lutte de celles et ceux qui se lèvent pour exiger des transformations, pour forcer les puissants à partager la richesse. Notre histoire est pleine de ces luttes qui font que nous vivons aujourd’hui une vie meilleure que celle de nos ancêtres. Système public de santé et de services sociaux, réseau d’éducation financé collectivement par nos impôts, mesures de santé et sécurité au travail, régimes de retraite, salaires décents, autant de mesures qui ont été obtenues par des groupes ont fait le choix de lutter collectivement pour une meilleure justice sociale. Notre lutte pour de meilleurs salaires s’inscrit dans cette perspective.
Avec la grève sociale de plusieurs groupes communautaires et la manifestation organisée par l’ASSÉ, nous avons eu encore une fois cette semaine de beaux exemples de ces luttes majeures qui transforment notre société. Le tout intervient alors que nous poursuivons notre mobilisation pour la négociation et après une première semaine de grève dans le secteur public. Cette négociation vise justement à lutter contre la hausse des inégalités sociales et préserver nos services publics.
La résistance face à l’austérité devient de plus en plus forte. Les compressions atteignent les services à la population, sans pour autant relancer l’économie. Tout ce que cela permet de faire, c’est d’affaiblir nos services publics pour rendre la privatisation de plus en plus alléchante.
Dans ces luttes, nous sommes donc de plus en plus en mesure de cibler un adversaire commun : cette vision austère qui obnubile nos dirigeants et qui tente par tous les moyens de favoriser le développement de marchés privés pour concurrencer nos services publics.
Pour répondre à cette offensive à nos services publics universels et accessibles pour l’ensemble de la population peu importe la hauteur du portefeuille, nous devons travailler à nous unir.
Une manifestation à ne pas rater
Le 28 novembre prochain, la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics organise une manifestation nationale à Montréal contre le saccage de nos services publics et pour une réelle redistribution de la richesse.
Il apparaît de plus en plus clair que notre élite nous ment en pleine face. Ce n’est pas que nous n’avons pas les moyens de financer adéquatement nos services publics, c’est qu’ils ne veulent surtout pas aller chercher l’argent là où il est. Sinon, pourquoi ne pas agir contre les paradis fiscaux? Pourquoi ne pas rétablir la taxe sur le capital? Pourquoi ne pas mettre un terme aux CHUs en PPP et instaurer un régime entièrement public d’assurance médicaments?
Nous avons une responsabilité de rappeler nos dirigeants à leurs devoirs. Après tout, ne doivent-ils pas diriger dans l’intérêt commun? Pour y parvenir, il faut prendre un tournant majeur et rapidement lutter contre la hausse des inégalités sociales. Pour y parvenir, il faut être dans la rue avec des centaines de groupes sociaux le 28 novembre prochain.
Jeff Begley