< Retour Imprimer
    • 02 NOV 21
    Le point sur la vaccination obligatoire

    La FSSS-CSN continue de soutenir l’effort de vaccination du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Convaincus des bienfaits de la vaccination pour sortir de la pandémie, nous avons multiplié les efforts pour informer nos membres, notamment pour répondre aux questions face à l’hésitation vaccinale.

    La vaccination obligatoire est annulée

    Comme vous l’avez sans doute vu avec le point de presse du ministre Dubé du 3 novembre, la vaccination obligatoire des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux est annulée.

    Le gouvernement doit donc se ranger à nos arguments que la vaccination obligatoire n’est pas le moyen pour atteindre l’objectif d’augmenter le niveau de vaccination et de bien protéger le personnel. Le risque de bris de services est trop important en raison du manque de personnel. Souhaitons d’ailleurs que le gouvernement mettra maintenant ses énergies à régler avec nous l’enjeu majeur du manque de personnel de toutes les catégories.

    Le gouvernement indique par contre que les salarié-es non vaccinés n’auront pas accès aux primes COVID et aux primes de rétention et qu’ils devront se soumettre à 3 tests de dépistage par semaine. À ce sujet, rappelons que nous avons depuis le début de la pandémie fait pression pour accentuer le dépistage dans le réseau et rendre le dépistage accessible dans les milieux de travail. Les salarié-es non vaccinés qui refuseront le dépistage seront mis en congé sans solde.

    En date du 2 novembre : lettre du ministre Dubé aux organisations syndicales

    Dans les derniers jours, le ministre de la Santé et des Services sociaux a transmis une lettre à l’ensemble des présidences d’organisations syndicales, d’associations professionnelles et de regroupements visés par la vaccination obligatoire.

    Malheureusement, l’approche du ministre dans sa globalité depuis le début de l’automne fait en sorte que les positions de plusieurs de nos membres se sont cristallisées. Règle générale, nous pouvons raisonnablement penser que la majorité de nos membres qui seront visés par les pénalités prévues dans les arrêtés ministériels, ont des raisons médicales ou ont décidé de façon ferme qu’ils ne se feront pas vacciner.

    Si les pénalités annoncées ne font pas réfléchir, ce n’est sûrement pas encore une autre intervention générique qui va convaincre nos membres qui ne sont toujours pas vaccinés. C’est même contre-productif à un moment donné d’envoyer ce type de message sur le terrain, moment qui a passé il y a un bon bout de ça.

    Il reste du monde qui a des craintes ou des préoccupations. Leur seule source d’information est souvent les réseaux sociaux. Pour ces personnes, avoir la possibilité de parler avec des experts en matière de vaccination pourrait leur donner l’information pour qu’ils décident de se faire vacciner. Donc, nous suggérons aux syndicats d’interpeller leur employeur afin d’avoir accès à une personne avec expertise en vaccination s’il y a des membres qui ont des questions sur la vaccination.

    Bien sûr, pour être efficace, cette intervention ne doit pas se faire de façon à promouvoir la confrontation, mais plutôt en cherchant à bien comprendre les préoccupations de la personne et en donnant des réponses complètes à celles-ci.

    Nous croyons que c’est la meilleure façon de procéder avec nos membres qui n’ont pas encore terminé leurs réflexions.