Le gouvernement doit appuyer le personnel et cesser les atteintes au réseau
Pour la FSSS-CSN, l’augmentation de la violence dans le réseau de la santé et des services sociaux témoigne des effets des mesures d’austérité imposées par les différents gouvernements. Afin de mieux protéger le personnel surchargé du réseau et de mieux répondre aux besoins de la population qui attend toujours plus longtemps pour obtenir des services, le gouvernement doit cesser les coupes massives et mettre en place des mesures concrètes pour lutter contre la violence.
Une agression de deux infirmières et d’une préposée aux bénéficiaires à l’Hôpital de Magog ramène la question de l’augmentation des cas de violence dans le réseau de la santé et des services sociaux au-devant de la scène. Le syndicat CSN qui représente l’ensemble du personnel de cet établissement suivait la situation de près depuis plusieurs mois et s’inquiétait de l’augmentation de la tension dans l’établissement.
« Les problèmes que nous vivons sont connus et ne font que s’accentuer. Pour réduire la violence dans le réseau de la santé et des services sociaux, il faut agir en amont. Il faut cesser de laisser le personnel livré à eux-mêmes et mettre en place des mesures pour réduire la tension montante dans le réseau », explique Mélissa Gaouette, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN en Estrie.
Un réseau de la santé et des services sociaux de plus en plus sous pression
L’augmentation du temps d’attente pour obtenir des services, la surcharge de travail et des lacunes au niveau des mesures de sécurité sont autant de causes de cette augmentation de la violence dans le réseau de santé et des services sociaux. Pour la FSSS-CSN, cela témoigne du fait que le réseau et son personnel sont sous une pression croissante pour tenter de répondre aux besoins de la population, et ce, avec des moyens de plus en plus limités.
« Les compressions budgétaires des dernières années ont des effets de plus en plus importants. Cela a des effets sur la population, qui attend de plus en plus longtemps pour obtenir des services. Trop souvent, c’est le personnel du réseau qui paie le prix de ces décisions gouvernementales. Ce n’est pas le ministre Barrette qui vit l’insatisfaction de la population au quotidien. Ce n’est pas lui qui doit intervenir dans des cas de plus en plus complexes. Actuellement, le gouvernement abandonne le réseau, son personnel et les patientes et patients. Pendant ce temps, le gouvernement fait tout pour que ceux qui ont les moyens se tournent vers le privé. Il faut dès maintenant agir pour réduire les cas de violence dans le réseau de la santé et des services sociaux », lance Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la FSSS-CSN.
À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.
Renseignements
Hubert Forcier, Conseiller à l’information, FSSS-CSN
514-209-3311