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    • 01 DÉC 17
    La violence nous dérange et nous la dénonçons !

    Dans le cadre de la campagne de sensibilisation des violences envers les femmes qui se déroule pendant 12 jours, soit du 25 novembre au 6 décembre, date de commémoration de la tuerie de 1989 où 14 jeunes femmes ont été tuées à l’école Polytechnique de Montréal parce qu’elles étaient des femmes, le comité de condition féminine de la FSSS-CSN a tenu à faire une action percutante lors d’une instance de la Fédération pour susciter une réflexion profonde sur la question de la violence et du harcèlement.

    L’actualité des derniers jours avec le mouvement #moiaussi nous jette en pleine figure à quel point les femmes subissent encore des violences.

    Les milieux de travail n’échappent pas à ce fléau. Nous ne sommes pas différents du reste de la société. D’ailleurs, plusieurs cas médiatisés dernièrement ont démontré que souvent, il y avait un lien avec le travail.

    Même si la parole se libère, que plusieurs femmes ont choisi de parler, s’exprimer au travail reste encore risqué pour trop de femmes. Il devient aussi nécessaire et urgent de combattre la tolérance sociale construite sur les stéréotypes sexistes.

    Le respect et la dignité des personnes, c’est une condition de travail et de militantisme. Nous devons nous engager à y travailler sans cesse toutes et tous ensemble !

    La violence nous dérange !

    La violence continue d’exister parce qu’on juge les femmes et parce qu’on excuse les hommes. La violence continue d’exister parce qu’on la tolère et parce qu’on propage des propos sexistes. La violence continue d’exister parce qu’on juge les femmes par leur habillement. La violence continue d’exister parce qu’on garde le silence. La violence continue d’exister parce qu’on pense que non, ça veut aussi dire oui. La violence continue d’exister parce qu’on trouve ça drôle.

    La violence continue d’exister et d’intimider. La violence continue d’exister, elle nous fait mal, elle nous tue. La violence continue d’exister et il y a plusieurs formes de violence. Elle est aussi présente autour de nous — oui, il y a des proches qui nous diront #moiaussi. La violence continue d’exister et nous avons besoin d’agir toutes et tous ensemble.

    Pour en finir

    Suite au mouvement #moiaussi, plusieurs femmes ont choisi de s’identifier comme victimes de harcèlement ou d’agressions à caractère sexuel.

    Je suis celle qui pense que notre arme la plus importante en attendant le sort de ces agresseurs, c’est la parole ! Je suis celle qui dit à ces femmes : vous n’êtes pas seules ! Je suis celle qui veut les écouter, les rassurer : je vous crois !

    Je suis celle qui affirme à ces agresseurs : Nous ne nous tairons plus !Je suis celle qui vous dit simplement : c’est assez ! Je suis celle qui espère que notre message résonne plus fort que tous les silences ! Je suis celle qui rêve d’un monde meilleur pour mes filles, mes petites filles, mes amies ! Je suis celle qui vous demande d’être solidaire, de vous engager toutes et tous dans la lutte contre la violence car tant que les femmes subiront de la violence, il n’y aura pas de réelle égalité.

    Josée Marcotte