Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des employés de transport médical de la Capitale-Nationale (CSN) ont voté à 94 % un mandat de moyen de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Les chauffeurs-accompagnateurs du service de transport médical et d’accompagnement de la Capitale-Nationale, à l’emploi de Dessercom, sont soumis à la loi des services essentiels.
L’enjeu au cœur du litige porte sur les salaires des membres du syndicat. Une lettre d’entente, signée en décembre 2017, prévoyait une maigre augmentation de 0,25 $ l’heure au 1er janvier. Or, les salaires des chauffeurs-accompagnateurs sont excessivement bas. Un chauffeur-accompagnateur qui débute aujourd’hui chez Dessercom gagne le salaire minimum, soit 12,50 $ l’heure depuis mai dernier. Entre 18 et 36 mois, il reçoit 13 $ de l’heure. Après trois ans, son salaire est de 13,75 $ l’heure et n’augmente plus.
« Nos membres revendiquent que leur emploi soit reconnu ainsi qu’une bonification majeure du salaire afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement », a déclaré Yves Forgues, vice-président du Syndicat des employés de transport médical de la Capitale-Nationale (CSN). Les chauffeurs-accompagnateurs du service de transport médical et d’accompagnement de la Capitale-Nationale inc., chez Dessercom, sont sans contrat de travail depuis le 17 mai 2019. La négociation pour le renouvellement de leur convention collective est en cours depuis déjà onze mois (février 2019). « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons pris un vote de grève aujourd’hui mais il faut faire avancer la négociation et s’il faut aller en grève pour obtenir justice, nous le ferons » a-t-il ajouté.
« Nous faisons appel à la conscience de Dessercom, un OSBL impliqué dans notre communauté, et appelons la direction de l’organisme à revenir à la table de négociation et à offrir un salaire décent à ses chauffeurs-accompagnateurs », a commenté Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Advenant le cas où la direction s’entêterait à ne pas reconnaître le travail de ses employés à sa juste valeur, les membres du syndicat savent qu’ils et elles peuvent compter sur l’appui inconditionnel du conseil central et de toute la CSN », a conclu Mme Gingras.