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    • 17 DÉC 21
    Ce qu’Omicron nous apprend

    Le variant Omicron nous rappelle que la pandémie n’est pas terminée. Dans les prochaines semaines, les plus de 120 000 membres de la FSSS-CSN seront encore une fois au cœur de l’action. Les Québécoises et Québécois compteront une fois de plus sur notre professionnalisme pour prendre soin d’eux.

    Cette nouvelle offensive du virus démontre trois choses majeures : nos employeurs doivent mieux nous protéger, nous n’arriverons pas à mettre la crise derrière nous tant que nous n’améliorerons pas les conditions de travail du personnel et il faut d’urgence mettre fin à l’injustice mondiale dans l’accès aux vaccins.

    Mieux nous protéger est la clé

    Depuis le début de la pandémie, nous avons multiplié les interventions à tous les niveaux pour que soient rehaussées les mesures de protection des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs. Rappelons qu’il a fallu aller en cours pour forcer la main au gouvernement pour qu’il donne les équipements nécessaires pour bien nous protéger.

    Avec l’arrivée en force du variant Omicron, nous sommes intervenus auprès de la CNESST, de la santé publique, des employeurs et du gouvernement pour leur rappeler leurs responsabilités de mettre en place ce qu’il faut pour bien nous protéger. L’accès aux tests rapides, l’offre de dépistage dans les milieux de travail, l’accès à la dose de rappel, l’amélioration de la ventilation, des mesures pour prévenir la transmission aérienne du virus et l’accès aux bons équipements de protection individuelle en quantité suffisante sont des mesures essentielles pour faire face à Omicron.

    Tout passe par de meilleures conditions de travail

    Faire face au virus au quotidien est notre réalité depuis près de deux ans. Cela demande des efforts continuels et en rajoute sans cesse sur des charges de travail déjà trop lourdes. La détresse psychologique a atteint des sommets dans nos réseaux.

    Le nouveau variant nous montre aussi à quel point notre réseau reste fragile. Si le gouvernement en est conscient, on ne peut pas dire qu’il fait tout ce qu’il peut pour changer les choses. Il est urgent d’améliorer les conditions de travail du personnel pour réussir à attirer et retenir dans le réseau. Pour y arriver, le gouvernement doit faire autrement et admettre que sa gestion autocratique n’a pas permis d’améliorer l’état du réseau.

    Ce n’est qu’en se mettant à l’écoute des travailleuses et travailleurs et de leurs syndicats que le gouvernement réussira à implanter des solutions qui permettront de mettre fin à la crise.

    Nous devons apprendre à vivre avec le virus et une des meilleures manières d’y arriver est de consolider notre réseau public en diminuant la charge de travail du personnel.

    Rendre les vaccins accessibles partout dans le monde

    L’autre chose que nous illustre l’arrivée du variant Omicron est que nous n’arriverons pas à mettre la pandémie derrière nous tant que les pays riches comme le Canada ne mettront pas toutes les énergies pour rendre les vaccins accessibles partout dans le monde.

    La couverture vaccinale est extrêmement inégale entre les pays riches et les pays du Sud. Ça ne peut plus durer. C’est ce qui explique les variants qui apparaissent sans cesse. Rendre les vaccins accessibles partout devient urgent.

    Réjean Leclerc
    Président de la FSSS-CSN