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    • 15 AVR 20
    COVID-19 : les nouvelles du 15 avril

    Ce qui marque cette journée c’est que tout n’est pas encore fait pour assurer notre protection et que pendant que le gouvernement tarde à agir pour nous, il ouvre les valves pour les médecins.

    COVID-19 : l’austérité au banc des accusés

    On se dit en guerre contre la COVID-19, mais on envoie nos soldats au front sans armes, mal équipés. On parle de nos anges gardiens, mais on leur arrache les plumes une à une. On leur procure de faux sentiments de sécurité avec des directives ou des mesures que la santé publique nivelle vers le bas au gré de la quantité des stocks de masques de protection.

    Alors qu’il était prévisible qu’on doive un jour ou l’autre faire face à une pandémie de ce type, voire pire (avons-nous appris quelque chose du SRAS, du H1N1, de l’Ebola ?), les employeurs et le gouvernement se sont pourtant fait prendre les culottes baissées. Les équipements de protection manquent et les recommandations de la santé publique mettent toujours la barre plus basse en termes de protection du personnel et du public. Les employeurs se livrent au pire : un masque de procédure par jour par employé ! Et encore pire, on va jusqu’à empêcher des travailleurs de porter des masques pour ne pas faire peur aux patient-es. Faut le faire !

    Lire le billet de blogue de Judith Huot, vice-présidente de la FSSS-CSN.

    Des nouvelles des services de garde d’urgence

    Les syndicats de CPE de la FSSS-CSN s’activent pour demander des changements dans les services de garde d’urgence. La place des 5 à 12 ans n’est pas dans les CPE. Les milieux ne sont pas adaptés pour ces enfants et cela augmenterait les risques inutilement pour les travailleuses. Pourtant, le jeudi 2 avril le ministère de la Famille a émis une nouvelle directive permettant aux parents d’enfants d’âge scolaire de laisser leurs enfants avec leurs frères et sœurs plus jeunes dans les CPE. Cette directive pose un nombre important de problèmes.

    Aussi, les syndicats de CPE mettent de la pression pour que le ministère de la Famille précise que les services de garde d’urgence doivent être pour les familles dont les deux parents œuvrent dans les services essentiels.

    De plus, les syndicats de CPE demandent une prime COVID pour les travailleuses des services de garde d’urgence.

    Le Ministère de la Famille a transmis une mise à jour de sa foire aux questions pour les CPE et les RSG.

    Nous continuons de suivre de près la situation concernant la réouverture prochaine des services de garde. Nous continuons d’exiger une réouverture progressive.

    Annonces gouvernementales

    Le gouvernement fédéral indique qu’il souhaite augmenter pour la période de la crise le salaire des travailleurs des établissements des services essentiels qui gagnent moins de 2500 $ par mois, comme ceux, notamment des CHSLD. Il va aborder le sujet avec les provinces.

    Au Québec, nous en sommes maintenant à :

    • 14 860 cas (+612)
    • 487 décès (+52)
    • 984 personnes hospitalisées (+48)
    • 218 personnes aux soins intensifs (-12)

    Situation dans les CHSLD et les CHP

    Le gouvernement du Québec indique qu’il y a maintenant 1382 absences dans les CHSLD publics, notamment en raison de travailleuses et travailleurs infectés. C’est 51 % des décès de la COVID-19 qui proviennent des CHSLD, 21 % à domicile et 19 % dans les résidences privées pour aîné-es. Cela démontre bien la pertinence de rehausser les mesures de protection dans ces trois secteurs comme nous le demandons depuis plusieurs jours.

    Le premier ministre demande aux médecins de venir prêter main-forte au personnel des CHSLD. Cela a mené lors de la conférence de presse à un dénigrement regrettable du travail des préposé-es à l’entretien ménager, alors que le premier ministre et la représentante des médecins spécialistes indiquent qu’ils ne vont « quand même pas demander à des médecins de laver le plancher ». D’abord, les préposé-es à l’entretien ménager font bien plus que cette tâche. Ils et elles jouent un rôle clé dans la désinfection des établissements durant cette pandémie. Et si nous avons tant de mal à attirer et retenir le personnel en entretien ménager, les préposé-es aux bénéficiaires et plusieurs autres titres d’emploi, c’est justement parce que le secteur public n’arrive plus à attirer le personnel.

    En fin de journée, nous apprenions que les médecins spécialistes qui viendront donner un coup de main pourront faire près de 2500 $ par jour ! Pendant que le gouvernement donne des montants incroyables aux médecins, il refuse toujours notre demande de prime de 3 à 4 $ de l’heure pour le personnel du réseau. Si le gouvernement veut tant aider les préposé-es aux bénéficiaires comme il le dit chaque jour, qu’attend-il pour nous donner une prime en montant fixe ?

    D’ailleurs, le premier ministre a indiqué lors de sa conférence de presse que la rémunération des médecins est correcte au Québec. Alors qu’il s’est fait élire sur la promesse d’aller récupérer 1 milliard dans la rémunération des médecins, nous comprenons maintenant qu’il faudra se passer de ces sommes pour aider le personnel du réseau.

    Finalement, le gouvernement indique que nous avons pour 3 jours de réactifs. Par contre, nous devrions être en mesure d’en fabriquer au Québec sous peu.

    Pour en savoir plus

    Pour vous informer en tout temps :

    Toute question peut nous être acheminée par courriel à l’adresse suivante : coronavirus@csn.qc.ca. Merci de nous indiquer votre titre d’emploi, le nom de votre syndicat ou de votre employeur ainsi qu’une façon de communiquer avec vous. Nous tenterons d’y répondre dans les meilleurs délais.