La FIPEQ-CSQ l’affirme dans un récent écrit sur notre page Facebook : l’équité salariale rétroactive au 21 novembre 2001 n’est pas pour les RSG ! Voilà pourquoi elle a retiré près de 5000 plaintes déposées par ses propres membres RSG à la Commission de l’équité salariale (CÉS), tel que le confirme une lettre du 27 février 2013 ! Voici d’ailleurs les propos tenus par la voie officielle de la FIPEQ-CSQ, dont le pseudonyme est Responsables en service de garde milieu (RSG-CSQ), ce soir sur notre page Facebook, ainsi que notre réponse.
Responsables de garde en milieu familial (RSG-CSQ)
« Bonjour, la FIPEQ-CSQ est en pleine refonte de son site web, dès qu’il sera disponible, il sera accessible à toutes et à tous. Pour ce qui est des informations qui sont sur l’extranet de la FIPEQ, cette information appartient aux membres. Il s’agit de documents d’instances ou d’information concernant les membres directement. Nous suggérons d’ailleurs à la FSSS-CSN de se doter d’un tel outil qui facilite grandement la communication avec les membres.
En ce qui concerne le bulletin sur l’équité salariale diffusé par votre organisation, nous nous sommes bien gardés de réagir étant donné le fait que cela n’affectera en rien les RSG. Cette décision ne s’applique qu’aux travailleuses en CPE. Nous apprécierions plus de diligence de votre part dans votre diffusion d’information. Nous savons que nous sommes en période de changement d’allégeance syndicale, cela ne cautionne pas toute action ou tout propos s’éloignant de la vérité. »
Voici notre réplique :
Merci de confirmer que la CSQ tient mordicus à ce que toutes les informations pertinentes concernant TOUTES les RSG du Québec soient maintenues dans le plus grand et strict secret ! C’est tout à fait dans la norme de « transparence » de la CSQ.
Par ailleurs, et contrairement à votre point de vue, le jugement attendu sous peu de la Cour supérieure sur l’application de l’équité salariale pour les éducatrices en CPE, rétroactivement au 21 novembre 2001, a tout à voir avec les RSG, peu importe qu’elles soient syndiquées ou non (bulletin des RSG FSSS-CSN du 19 septembre 2013). L’affirmation contraire de la CSQ constitue en clair une renonciation à défendre les droits de ses 13 500 RSG, et vient contredire sa propre déclaration établissant pourtant le parallèle entre la situaiton des travailleuses en CPE et les RSG.
En effet, il faut relire le communiqué de la CSQ du 1er octobre 2010 sur ses demandes salariales, alors qu’elle déclarait :
« La Centrale a calculé sa demande salariale en considérant l’échelle salariale des éducatrices œuvrant en installation. En effet, des travaux menés pour évaluer le travail fait par une RSG ont clairement démontré que ce travail est comparable à celui effectué par une éducatrice. »
Ainsi donc, le travail fait par une RSG… est comparable à celui effectué par une éducatrice ! Mais selon la FIPEQ-CSQ, les RSG ne seraient pas concernées par un éventuel jugement de la Cour supérieure sur l’application rétroactive de la Loi sur l’équité salariale en regard des éducatrices en CPE, dont les fonctions ont servi à titre de comparateur pour déterminer la rémunération des RSG. Pourtant, dans le communiqué précité, la FIPEQ admet ce lien entre les travailleuses en CPE et les RSG. Ce qui est bon pour pitou ne serait donc pas bon pour minou !
Au surplus, la Commission de l’équité salariale a reconnu, dans une prédécision datée du 6 février 2013, que les RSG étaient parfaitement couvertes par la Loi sur l’équité salariale et avaient, par conséquent, droit au même traitement que les travailleuses en CPE et les travailleuses en général. Seule la CSQ ne reconnaît pas ce fait ! Hummm… On voit avec quelle ardeur la CSQ défend ses propres membres RSG, elle qui prétend être « la plus grande force » dans le secteur des services de garde éducatif au Québec, avec environ 13 500 membres RSG ! Hummm… On voit avec quelle ardeur la CSQ défend ses propres membres RSG, elle qui prétend être « la plus grande force » dans le secteur des services de garde éducatif au Québec, avec environ 13 500 membres RSG !
Le vrai l’emporte toujours sur le faux
C’est pour ça qu’à la FSSS-CSN, on dit qu’un jugement de la Cour supérieure attendu très prochainement pourrait avoir des impacts notables sur TOUTES les RSG, et ce, rétroactivement au 21 novembre 2001, parce que nous sommes d’avis qu’elles ont droit à la pleine équité salariale, comme toutes les autres femmes ! Et d’ailleurs c’est en ce sens que la CSN travaille en défendant devant les tribunaux les droits des RSG et des travailleuses en CPE, notamment ! Imaginez les impacts financiers pour ces milliers de femmes syndiquées ou non travaillant à domicile ! Et dire que la CSQ a retiré les plaintes de ses 5000 RSG, sous prétexte que la démarche à la Commission de l’équité salariale ne visait qu’« à peine 37 % des membres (50/135 BC) » !!!
À la FSSS-CSN, nous avons maintenu les plaintes déposées par nos RSG devant la CÉS. Pendant ce temps, la CSQ nous dit tout bonnement, aujourd’hui, que… tout est réglé pour les RSG ! Wow..