Au terme de son instance tenue le 3 mai, les délégué-es des syndicats de la FSSS-CSN ont donné le mandat à la Fédération de mettre fin au processus de conciliation et de demander à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) d’enclencher le processus d’enquête qui mènera à une prise de décision par la Commission pour l’ensemble des plaintes de maintien de l’équité salariale du secteur public déposé à la suite de l’évaluation du Conseil du trésor pour le personnel salarié du secteur de la santé et des services sociaux en décembre 2010.
Le Conseil du trésor laisse perdurer la discrimination salariale envers le personnel du réseau de la santé et des services sociaux
Plus de quatre ans après les débuts des travaux de la conciliation sur les plaintes de maintien de 2010, nous ne sommes toujours pas parvenus à une entente. Ces délais ne peuvent faire autrement que de nous faire douter de la volonté du Conseil du trésor de parvenir à un règlement satisfaisant dans le cadre de la conciliation.
Les délégué-es de la FSSS-CSN ont donc jugé qu’il est l’heure d’envisager une autre issue pour régler les plaintes de maintien de l’équité salariale. Déjà en novembre dernier, la FSSS intervenait sur la place publique pour indiquer que sa patience avait ses limites. C’est donc dire que le Conseil du trésor a eu tout le temps nécessaire pour envoyer des signaux sur sa volonté de régler les plaintes de maintien de 2010. Et pourtant, depuis le 12 octobre 2016, nous n’avons reçu aucune offre de règlement.
Comme la FSSS-CSN veut éliminer le plus rapidement possible la discrimination salariale envers les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, elle a décidé de passer à l’action et de mettre un terme à la conciliation.
Il faut dire que la stratégie gouvernementale était assez claire : laisser traîner les travaux pour mieux profiter de la période de la négociation pour nous jouer un tour et bafouer des droits fondamentaux. « L’équité salariale, c’est une loi et il faut s’assurer pour que le gouvernement respecte sa loi », affirme Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.
La fin de la discrimination salariale pour les travailleuses du réseau de la santé et des services sociaux est une priorité pour la FSSS. À voir la manière dont se comporte le Conseil du trésor, nous pouvons en déduire qu’il en va autrement pour le gouvernement. Le processus d’enquête qui s’enclenchera sous peu aura pour objectif d’obtenir justice pour le personnel du réseau.